Quatorze, quinze, peut-être seize décès dans l’Aude !

L’UNALCI est affligée devant tant de victimes, huit ans après Xynthia et après bien d’autres épisodes catastrophiques… Des familles n’oublieront jamais ce qu’elles viennent de vivre et nous pensons à leur détresse, leur peine et à toutes les difficultés qu’elles endurent.

Sur le terrain les forces d’intervention et les secouristes interviennent avec toute leur énergie et le plus grand dévouement et nous n’avons aucun titre pour nous substituer à eux dans les missions qu’ils accomplissent.

Par contre nous sommes dans notre rôle pour faire, à notre niveau, les recommandations auxquelles nous croyons, non pas pour empêcher les catastrophes, mais pour en limiter les impacts et, avant tout, préserver les vies humaines.

Ces recommandations, nous allons les étoffer dans les jours qui viennent et les défendre, mais dès à présent nous voulons réagir devant la facette du risque qui nous choque le plus : l’effet de surprise, cette phase qui piège les populations. Les voici, exprimées sous forme de convictions :

– Nous croyons, pour les villes et villages restés dans des limites à taille humaine, à cet « esprit de corps » que porte la commune. Pour l’UNALCI c’est la clé de voute du dispositif local de sécurité.

– A partir de cet ancrage, nous croyons à la nécessité d’instituer, dans chaque commune à risque, une cellule de guet consacrée à la surveillance sur le terrain et au déclenchement de l’alarme, cellule intégrant à la fois responsables communaux et citoyens ordinaires

– Nous croyons à la nécessité de mettre en place un ilotage avec des référents qui permette d’alerter tous les habitants, y compris les plus fragiles : c’est un réseau de solidarité communale

– Nous croyons enfin à la nécessité absolue de disposer de Plans Communaux de Sauvegarde ( les PCS ) opérationnels, actualisés, connus de la population et qui donnent lieu à des exercices réguliers

Telles sont nos recommandations à chaud : elles sont simples et pragmatiques.

Nous sommes prêts à discuter à partir d’elles, mais ensuite il faudra qu’elles soient mises en oeuvre sans échappatoire ou mauvaises excuses, car après le drame il est trop tard !